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Québec, Bavière: faits du même bois?
25 juillet 2018

C'est pas l'homme qui prend la mer...

Récréation du dimanche 22 juillet: il faisait beau et chaud avec une petite brise. Che est venu nous prévenir que le voilier était prêt et que nous pourrions embarquer vers midi. Aurais-je le pied assez marin et serais-je prête à braver les tempêtes? Ce serait trop bête de rater une occasion de voguer sur le Fleuve et d'avoir une autre perspective sur le paysage. Nous étions cinq du groupe à embarquer, plus deux autres amis de Captain Luc et Captain Che. (Le voilier est à Luc, Che possède un catamaran mais il n'est pas à l'eau en ce moment.)

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On enfile les gilets de sauvetage qui nous font ressembler à des Bibendums. Départ vers 12 heures trente. On entend des mots comme grand voile, foc, misaine, babord, tribord et mille sabords, avec un accent québécois que j'adore.

Tous ces enchevêtrements de ficelles à tirer, à relacher, à fixer, à nouer me laissent perplexe. Captain Luc doit grimper au mât pour décoincer la grand voile qui refuse de monter et ça a l'air un peu dangeureux. Pour le moment, je suis enfouie sous un tas de toile.

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Ça vogue et ça balance, l'église au toit rouge de Saint Jean Port Joli a presque disparu. Le ciel est un peu gris à l'horizon, mais le soleil brille, nous nous rapprochons de l'ile au Phare où l'on entend piailler toute une colonie de goélands. (Il y aurait encore une vingtaine de kilomètres jusqu'à l'autre rive, sur les 30 de la largeur du Fleuve.)

Che connaît le Fleuve comme sa poche. Enfant, c'était déjà son terrain de jeu. Il sait où se trouvent les rochers qui affleurent, la direction des courants selon les hauteurs des marées, les chenaux profonds où l'on peut naviguer et les zones plus basses où le bateau aurait du mal à passer, par exemple là où l'on voit ces longues trainées d'écume. Je me laisse bercer sans avoir mal au cœur, même pas peur quand le bateau s'incline un peu trop de côté, mais je ne bouge pas trop, car si on bouge, on tombe facilement. Cependant, il y a des marins d'eau douce qui n'hésitent pas à se mettre debout...

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Puis, le ciel s'est couvert peu à peu, on a mangé tout l'ananas, les cerises et les carottes. J'ai enfilé mon coupe-vent, car il fait de plus en plus frais et quelques gouttes commencent à tomber. Nous retournons alors à la Marina ouvrir quelques bouteilles de vin pour fêter notre retour sur la terre ferme.

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Von links nach rechts:Michi, Che, Natalie, JohannesII, crew, Luc, Benoit, Heike und ich.

Lovely trip!

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Commentaires
C
Génial! La bonne humeur frémit dans le choix de tes mots (babord, tribord, mille sabords ... j'adore) Les photos aussi sont très réussies, j'aime particulièrement celle du marin d'eau douce prêt à l'abordage, ou à l'immigration -ce qui revient peut-être au même pour certain président nord-américain- et dont le chant parvient presqu'à mes oreilles: "Tiens bon le cap et tiens bon le flot, Hisse et ho, Santiano" ... en réponse au titre de ce chapitre en plein dans le mille.
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Québec, Bavière: faits du même bois?
  • En juillet 2018 aura lieu à Saint-Jean-Port-Joli une Biennale de la Sculpture réunissant 7 artistes québécois et 7 artistes bavarois qui travailleront en tandem. Ce Blog accompagnera et documentera leur travail et fera découvrir leur environnement.
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