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Québec, Bavière: faits du même bois?

8 septembre 2019

Blog: Bedienungsanleitung/ Le Blog: mode d'emploi

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An die lieben Freunde, die wenig französisch verstehen:

Wenn Sie Bilder von der Biennale 2018 in Saint Jean Port Joli  anschauen möchten, klicken Sie bei den Archiven rechts auf "Juin" oder "Juillet", dann auf ein bestimmtes Datum. Der Anfang vom Eintrag erscheint dann mit einem kleinen Photo. Leider auch mit Werbung habe ich neulich festgestellt. :-(

Wenn Sie dann auf (LIRE LA SUITE) klicken, erscheint der ganze Eintrag mit Photos. Am Ende, sehen Sie "article précédent" (vorangehender Eintrag) und "article suivant" (nächster Eintrag). Dann können Sie weiter klicken, wenn Sie möchten. Es gibt einige Abschnitte in Deutsch (Schrägschrift), leider aber nicht so viele... Die Biennale fand ja im französisch sprechenden Québec!

Viel Spass, trotzdem!

Peut-être cela vaut-il la peine de le préciser en français aussi: pour voir les photos de la biennale, aller dans les archives à droite et cliquer sur juin ou juillet. Choisir une date, puis cliquer sur "lire la suite". On peut ensuite cliquer sur "article précédent" ou "article suivant".

Quant à moi, oui, je me souviens, il y a un an, nous étions à peine rentrés du Québec avec des souvenirs frais plein la tête. Cet été touche à présent à sa fin et nous avons revu des amis québécois en Europe, nous nous sommes rencontrés pour une belle expo en Bavière et fait la connaissance de nouvelles personnes bien sympathiques.L'exposition à Oberammergau continue encore pour un certain temps, nous avons des projets plein la tête, par exemple recevoir tous les artistes québécois pour un symposium en 2021, ou retourner nous-mêmes faire un petit séjour à Québec...

Qui sait? L'histoire n'est pas finie!

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22 juillet 2019

Gruppenphoto, (la photo de groupe) am 7.7.2019

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Künstler und wichtige Leute!

Von links nach rechts, von unten nach oben (de droite à gauche, de bas en haut): Michel Saulnier (Commissaire de la Biennale 2018),Thomas Hildenbrandt, Johannes Volkmann, Mathilde Leveau, Nicole Koufou (relations culturelles Québec/Bavière) Catherine Bierling, Michi Gräper, Heike Schäfer, Constanze Werner, Johanna Knöpfle, Johannes Bierling, Herr Bürgermeister von Oberammergau, Thierry Plante-Dubé (MMAQ). Und es tut mir Leid, ich kenne die Namen von den anderen Leuten nicht, die für diese Ausstellung wichtig waren und sich auch für die Kultur in Oberammergau engagieren.

Vielleicht kann mir jemand helfen?

22 juillet 2019

Erinnern sie Sich? Vous souvenez-vous? deuxième partie

Encore des photos des vitrines du Musée d'Oberammergau, exposition "Retour de Québec"

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Caroline Gagné et Thomas Straub : leur œuvre commune, "Die Geburt der Tragödie", la naissance de la tragédie est la toile de fond d'une nouvelle œuvre de Thomas Straub où des chiens à l'allure très méchante se déchirent...

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Heike Schäfer et Che Bourgault: leur œuvre cinétique danse encore sur l'écran du moniteur, agité par le vent et les vagues du Saint Laurent.

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Michi Gräper, Sylvie Cloutier: "Danse me to the end of love", une nouvelle œuvre qui rappelle celle qui est restée au Québec avec ses personnages aériens. Sur celle-ci sont apposés les minuscules portraits que Sylvie avait faits de femmes de Saint Jean Port Joli et qui ont fait le voyage jusqu'à Oberammergau.

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Thomas Hildenbrandt et Benoi Deschênes: Cette nouvelle sculpture de Thomas d'un Saint Sébastien blessé à la tronçonneuse nous parle intensément. Les feuilles d'érable dorées rappellent la Madonne des Érables de Benoi.

22 juillet 2019

Vous souvenez-vous? Erinnern Sie sich?

Quelques images de l'exposition "Retour de Québec" au Musée d'Oberammergau...

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La vitrine commune avec la photo souvenir.

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Mathilde et Johanna avec leur œuvre périssable offerte aux vagues du Saint Laurent.

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Johannes et Natalie: la gravure de Johannes, exécutée au rouleau à pâtisserie, et le socle de Natalie, bien résistant , même après avoir affronté un hiver québécois!

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Johannes continue de collecter les armes en plastiques afin d'en faire une sculpture unique contre la prolifération des armes. Et Chantal danse sans doute encore auprès du Fleuve qu'elle aime ou bien ailleurs, quelque part dans le monde...

21 novembre 2018

Une conversation sur l'art

Longtemps après notre retour, je réfléchis à tout ce que j'ai appris, vu, pensé cet été à propos de l'art actuel, à ce qui me dépasse, à ce qui me laisse perplexe. Par exemple, des phrases telles que : "je ne sais pas peindre, je ne sais pas dessiner, mais je suis artiste."

Je me souviens aussi d'une de nos dernières conversations avec Natalie à propos des écoles d'art.

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J'avais de la difficulté à comprendre pourquoi au Québec, les Beaux-Arts font partie de l'université. Ce que Natalie nous a expliqué de cette manière: l'art est une science comme les autres, une facon d'appréhender le monde. Alors on doit pouvoir faire de la recherche en art.

Si l'on pose sa candidature quelque part, il faut déposer/exposer un "projet de recherche". Mais qu'est-ce que je recherche? Si je le savais, j'aurais déjà trouvé, dirait Marguerite Duras! Cet été, je me suis retrouvée propulsée parmi les "artistes", car si je ne sais pas peindre, sculpter ou dessiner, je sais en revanche me poser des questions sur les arts et écrire. (Est-ce de la "recherche"?)

L'art actuel semble se détacher des capacités manuelles de créer (peinture, sculpture, dessin) au profit de vidéo/installations/performance/art sur ordinateur. Comme avec les outils du grand-père de Natalie, qu'on observait ce soir-là en se demandant quelle avait été leur fonction exacte, va-t-on un jour exhiber un pinceau, une gouge, un maillet en se demandant: qu'est-ce qu'ils ont bien pu faire avec ça?

Les Beaux-Arts de Stuttgart ont supprimé le département de sculpture. Que feront les sculpteurs sur bois d'Oberammergau lorsqu'ils voudront continuer leur apprentissage dans une école d'art? Peut-être comme Johannes Volkmann feront-ils du théâtre ou des performances?

Époque charnière: en septembre, au Musée Fabre à Montpellier, je voulais voir les Soulages, belles peintures noires resplendissantes. Elles se trouvent au 5ème étage, il faut d'abord se coltiner des siècles de peintures traditionnelles. Immenses tableaux, qui au 17ème, 18ème, 19ème siècles, semblent  finir par représenter toujours les mêmes choses. Scènes horribles de la Bible, seins coupés, têtes coupées, massacres, corps renversés dans des postures effrayantes. Je dis à Jo. : après avoir vu tout ca, on comprend qu'il y ait un effet de saturation et qu'on ait vraiment envie de pointillisme, d'impressionisme, de cubisme et de dadaïsme! Besoin d'un tournant, d'un renouveau. Peut -être en est-il de même à présent?

Nous sommes aussi à un tournant, je pense, et il ne fait pas bon être un senior aujourd'hui dans quelque domaine que ce soit. On risque d'être emporté, balayé, oublié... on se fout du passé!

1968

 

(Photo-souvenir de 1868)

Cela signifie-t-il que ce que nous avons à dire est totalement dépassé? Que nos nombreuses années d'expérience de ce monde sont nulles parce que nous ne sommes pas nés dans l'ère numérique? Obsolescence des seniors? En fait, je n'y crois pas et je suis sûre que nous n'avons pas dit nos derniers mots dans nos "recherches"!

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Alors il faudra nous sauver nous-mêmes!

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6 novembre 2018

Le temps passe...

AUFRUF

Gestorben

wird

erst später

denn Straßen

gibt es

zu Hauf

noch Häuser

und Wälder 

zu begehen

ein Stern

zumindest 

ist

noch zu entdecken

und 

ein paar Gedanken

vielleicht

und Bilder

die ungesehen

 

gestorben

wird

erst später

(Klaus Hietkamp)

 

APPEL

On mourra

plus tard

car il y a

des rues

en masse

encore des maisons

et des forêts

à arpenter

au moins

une étoile

est

encore à découvrir

et

quelques pensées

peut-être

et des images

pas encore vues

 

On mourra

Plus tard!

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Voici déjà novembre et j'en profite pour insérer ce poème de Klaus Hietkamp, collègue et camarade de Jo., qui a déjà franchi allègrement le cap des 80 ans. (C'est fou le nombre de gens que je connais qui ont eu 80 ans cette année!)

Je trouve ce texte raffraîchissant et plein d'espoir, surtout en ce moment de l'année où l'on a l'impression que tout se meurt autour de nous. Non, dit Klaus, il y a encore une multitude de belles choses à découvrir!

Alors effectivement, on ne mourra que plus tard, puisqu'il y a par exemple une visite à Oberammergau de prévue, afin de déterminer les modalités de la futur expo "retour de Québec" en 2019.

J'aime bien y ajouter aussi cette installation de Ben, (Paris, 2017). Oui, le temps passe, inexorablement, mais "quelques pensées et des images pas encore vues" nous restent à découvrir!

Et peut-être découvrirons-nous même une étoile....

 

24 octobre 2018

Carleton et Oberammergau. Passé et futur...

Que reste-t-il de notre été? Beaucoup de souvenirs qui reviennent parfois à l'improviste. Mais nous avons aussi à présent la perspective d'une exposition "retour de Québec" en 2019 à Oberamergau qui nous rassemblerait à nouveau (du moins la partie bavaroise) dans les vitrines du musée où nous exposerions les résultats de nos rencontres et de nos travaux.

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Voici le musée d'Oberammergau!

En consultant le site de "Vaste et Vague" où nous avions passé deux semaines du mois d'août en résidence d'artiste, j'ai appris que la famille Plouffe qui partageait avec nous la résidence s'était agrandie d'un petit garçon prénommé Zéphyr. Willkommen an Bord, petit garçon dans une famille d'artistes!

Le vernissage de l'exposition de Guillaume Plouffe a eu lieu à Carleton et je me suis souvenue des objets qu'ils collectaient en août, des séquences filmiques, des beaux cailloux de la grève arrangés par couleurs auxquels nous apportions parfois notre contribution. J'ai revu sur le barachois où nous nous baladions souvent à pied ou à vélo la cabane de "Dick à Saumure", un pêcheur  connu de Carleton au siècle dernier, à qui cette exposition était consacrée. J'espère que celle-ci a été visitée et appréciée.

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Avec la famille Plouffe à Percé pour la Biennale "Barachois in Situ"

Tous cela n'a pas encore été emporté par les flots de l'actualité quotidienne qui normalement noie tout sur son passage. "Savoir. Savoir-faire.Transmission. Continuité de la mémoire." les mots d'ordre du musée de la mémoire vivante!

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Quand nous aussi, nous faisions de "l'art in situ" ;-) !!

 

5 octobre 2018

Sanaak et les Inuits

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Une des découvertes de ce séjour a été de constater la considération nouvelle accordée aux "premières nations". Justin Trudeau s'est excusé pour les malheur auxquelles elles ont été soumises. En 2008, Richard Desjardins avait sorti son film "le Peuple invisible" sur les Algonquins. Depuis, et peut-être aussi grâce à lui, ils semblerait que ces peuples aient acquis un peu plus de visibilité.

Natalie, qui connaît mon intérêt pour la question m'avait prêté "Sanaak"(Les éditions Alain Stanké, Québec, 2002): le récit d'une femme Innue, Mitiarjuk Nappaluk, née en 1931 au Nunavik. Écrit dans les années 50, "le premier roman inuit" a été publié en 1983. Sanaak est le nom de l'héroïne, dont on suit les aventures. Elle nous fait découvrir la vie des Inuits dans un environnement extrême et face à l'envahissement de leurs terres par les Blancs et leur civilisation. (En gros, 1930-1948) Les événements se télescopent dans sa mémoire et il ne faut pas s'attendre à un roman de facture occidentale. La narration n'est pas linéaire, ni datée, on mélange parfois les époques. On suit cependant avec un intérêt soutenu la vie de Sanaak, de sa sœur cadette Arnatuinak et de sa fille Kumak.

Elle décrit avec précision les objets et les actions quotidiennes, ce qui fait que le livre est aussi une sorte de glossaire de la langue inuit: cueillette, pêche au kayak ou sous la banquise, récolte d'œufs d' oiseaux, chasse et accidents divers, couture, cuisine et repas (la première vertèbre dorsale du phoque est la meilleure!) Les chiens jouent un grand rôle dans la vie quotidienne, ils sont souvent houspillés et traités de voleurs, car ils cherchent toujours la meilleure occasion pour chaparder un peu de nourriture supplémentaire.

Sannak refuse d'épouser un prétendant trop vieux qui ne pourra pas la soutenir dans ses tâches quotidiennes, mais elle accepte un homme plus jeune avec qui elle aura un second enfant, Galliusuk. Chaque chapitre est une petite vignette décrivant une aventure: pêche, chasse à l'ours, au phoque, au bélouga ou au lagopède... L'aventure des chasseurs perdus dans le blizzard est un chapitre vraiment angoissant par sa description très réaliste, et la solidarité entre les membres du clan est omniprésente.

"Sans les ainés, les Inuits ne sont rien, car il y a une foule de connaissances que seuls les ainés possèdent. Mes connaissances ne viennent pas de moi, mais de mes ancêtres. Je les possède en apparence, mais en fait elles viennent des gens qui m'ont précédée et je vous les transmets à vous tous pour tous vos descendants et tous vos parents"(p.159)

On ne peut que rester rêveur devant une telle affirmation, dans nos sociétés où les anciens sont dépassés par les innovations techniques et ne sont plus qu'une charge qu'il va bien falloir trainer jusqu'au bout... ;-)

La forme choisie est souvent celle d'un dialogue, ce qui rend le texte très vivant. On sent que l'auteur est issue d'une culture orale. Son style est alerte, fluide et vivant, un peu comme un scénario de film. Elle transcrit même les bruits et les cris d'animaux ou d'enfants.

On assiste à la construction d'un igloo, et à la vie dans celui-ci en hiver ainsi qu'au déménagement sus la tente à l'arrivée de l'été.

Lorsque les "Qallunat" (les Grands Sourcils) arrivent, descendant d'un navire, les Inuits sont un peu effrayés, mais voient vite que ce sont des êtres humains et acceptent leurs cadeaux. Alors, "ils travaillent à la construction d'une maison" , c'est à dire qu'ils viennent s'installer en pays inuit! On voit arriver les premiers missionaires et les Inuits doivent alors choisir entre catholicisme ou anglicanisme. On explique dans la postface que la première partie du livre (37 chapitres) a été rédigée à la demande d'un prêtre. Par conséquent et par une sorte d'autocensure, l'auteure, elle-même convertie, évite toute allusion aux croyances ancestrales et évoque un "kapianartuvik" (enfer) et un "quvianartuvik" (paradis), bien éloignés des croyances originelles.

La seconde partie a été rédigée à la demande d'un ethnologue. On y trouve des contes et légendes: le pécheur de truites ou la légende de Lumaajuk, le garçon aveugle au milieu des bélougas.

Elle ose alors aborder "les querelles de ménage." Sanaak est frappée si fort par son mari qu'elle doit être évacuée en avion vers un hôpital. Qualingu doit travailler chez les Blancs et succombe à une dépression. Sa sœur Arnatuinaq a une liaison avec le chef du magasin blanc et a une petite fille qui sera baptisée. Qumak et sa cousine partent très loin dans une école blanche où elles pleurent beaucoup,ressentant la nostalgie du pays perdu. Maatiusi est possédé par une "nulliarsaq", femme invisible aux très grands pouvoirs. L'auteure ose alors parler des esprits et de l'influence du monde invisible sur les comportements humains.

J'ai aimé ce livre si vivant qui, comme le souligne la postface est "un outil privilégié de rencontre avec une culture si attachante et soumise à tant de bouleversements" et qui montre en pointillés comment cette culture fut presque entièrement détruite par l'arrivée des "Grands sourcils".

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20 septembre 2018

Derniers jours à Montréal

Derniers jours à Montréal, où il ne faisait chertes plus si chaud qu'en juillet, mais encore très beau, ensoleillé et agréable. D'abord, nous avons dû trouver notre chemin depuis la gare routière jusque chez Natalie, trainant ces immenses valises, lourdes chacune de presque 23 kg. (Maximum autorisé) Certaines stations de métro n'ont pas d'escaliers mécaniques et c'était vraiment galère. J'ai eu de l'aide spontanée de gentlemen montréalais, mais ils faisaient une sale grimace quand ils découvraient le poids de la valise! Arrivés chez Nat. en terrain connu, le petit appartement dans ce grand ensemble communautaire, avec de minuscules jardins où l'on fait pousser la tomate, le basilique et les fleurs. Après le repas, on est descendu jusqu'au Fleuve, bien plus petit ici qu'à Saint Jean Port Joli, mais qui abrite quand même un grand port. Le lendemain nous avons refait une balade du côté du port et dans les quartiers les plus connus, le Vieux Montréal, là où se retrouvent des millions de touristes (beaucoup venus d'Asie) et où toutes les villes finissent malheureusement par se ressembler... J'ai acheté le dernier CD de Richard Desjardins (que je n'ai pas encore pu écouter car il est coincé dans le lecteur de la voiture et refuse de sortir :-(  . Sur l'avenue Sainte Catherine, rendue aux piétons, une partie de la "Fierté montréalaise" danse et flane, débordante de gaité.

Le lendemain, comme il faisait toujours chaud, nous avons eu envie de retourner au Parc du Mont Royal. À cause d'une course de vélos, le bus a suivi un chemin détourné, ce qui nous a permis de découvrir tout le quartier chic de la Côte Sainte Catherine, puis l'université de Montréal (pas Mac Gill, l'anglaise) au nord du parc. On peut probablement se perdre dans ce parc, très vaste, très fréquenté; en hiver on doit pouvoir en redescendre à skis. Nous avons revu le lac des castors et le petit restaurant sympathique où nous avions déjeuné le premier jour avec Natalie.

Tout en bas du parc, il y avait une "Fête du Tamtam". Toute une foule bigarrée était installée sur l'herbe.

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Ah oui l'herbe!! Déjà avant de sortir de la forêt, un nuage insistant et odorant d'herbe à fumer nous assaillait les narines.. C'est vrai que Monsieur Trudeau  en a pour bientôt autorisé l'usage... Des groupes de drummers dans tous les coins, des vendeurs de pacotilles variées, des joueurs de diabolo et des enfants qui courent partout  et grimpent sur le dos des majestueux lions de bronze.

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Montréal aime faire la fête, c'est certain.

Le quartier de Natalie est très agréable, pas trop touristique et pas trop résidentiel, des petites maisons dans des ruelles romantiques, avec un peu de fouillis sympathique dans les arrières-cours. Chaque soir, on entendait de la musique provenant d'un parc voisin. C'était aussi la fête des fiertés montréalaises et Natalie nous a indiqué que ça faisait déjà dix jours qu'ils faisaient la fête!. Le dernier soir on est donc allés manger dans une brasserie près du parc. (À présent il y a des micro-brasseries partout au Québec, tout le monde fait sa propre bière!) puis on est allé faire un tour à la fête des fiertés. Grande scène avec une chanteuse connue (dont j'ai oublié le nom:-(, gens de toutes sortes, de toutes tendances. Celles/ceux qu'on remarque le plus, ce sont les Drag-queens, splendidement habillées, pomponnées, maquillées, (désolée, je n'ai pas fait de photos) mais toute la foule est bigarrée, tatouée, enjouée... c'est drôle et on se sent bien.

Dernier jour, le 20 août, il faut ressortir ces satanées valises, les trainer sur leurs petites roulettes, les hisser dans le car qui nous ramène à l'aéroport. On est en train de démolir/reconstruire l'autoroute qui y mène, si bien que le car doit faire des détours et le trajet nous mène à côté de paysages de guerre, routes éventrées, ponts arrachés, armatures de bétons gisant partout... pas une belle vue pour finir avec ce Montréal si sympathique, mais j'imagine qu'ils doivent se hâter de finir les travaux avant l'arrivée du Général Hiver.

À l'aéroport, tout se passe bien, il faut enregistrer nos bagages nous-mêmes, mais cette fois, on était prévenus et avec un peu d'aide on y arrive. (Voir le retour d'Islande!!)

Un vol bien calme, une arrivée sans encombre à Saint Exupéry où l'on a la chance d'avoir un car tout de suite pour Valence. Chez S. on retrouve la voiture avec laquelle on va continuer vers notre maison des Cévennes. Une semaine de vacances pour se reposer de ces vacances si actives et si passionnantes!

Mais il faudra encore que je vous parle de Sanaak!

17 septembre 2018

Derniers jours à Saint Jean Port Joli

L'envie de continuer à noter les derniers jours au Québec vient aussi de ce que cela donne l'illusion que le voyage n'est pas tout à fait terminé... Ainsi après avoir enseigné les histoires de mai 68 à de jeunes allemands plutôt sages, ne pensant pas trop à se révolter; après une belle semaine très ensoleillée dans les Cévennes, je pense à nouveau à Saint Jean Port Joli, où nous sommes revenus après Carleton, le 14 août. Tout de suite, nous avons fait un petit tour au Parc des Trois Bérets, pour voir ce qu'il restait de nos créations du mois de juillet. Le festival des chants de marins commençait le jour suivant et le parc était couvert de grandes tentes blanches qui abriteraient les performances des différents groupes de musiciens. Le grand panneau "Die Geburt der Tragödie" était toujours là, ayant résisté à la tempête. Ils ont fait du solide, Thomas et Caroline! En revanche, l'œuvre d'argile de Johanna et Mathilde s'était déjà bien effritée sous l'effet des marées et de la pluie, ainsi qu'elles l'avaient désiré.

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Le mur de pisé de Natalie semblait avoir résisté davantage, compact et imposant, toujours de sa belle couleur brun ocre, un peu grignoté sur les bords. Le "Saint Sébastien" de Matthieu était toujours sur place, et les miniatures de Sylvie restaient bien dissimulées et cependant visibles sur leur rocher.

Jo. avait ramené sa sculpture "Loop" chez Michel et il fallait à présent la remettre un peu en état, lui passer une nouvelle couche d'argile avant de la transplanter chez son heureux futur propriétaire. Il faut dire que cet achat fut une surprise, le coup de cœur d'une personne de Saint Jean Port Joli qui pendant une visite guidée avait déclaré tout net que cette sculpture ne pouvait quand même pas quitter les bords du fleuve, qu'elle devait rester là et qu'il la verrait fort bien dans son jardin. Donc, le mercredi, Jo s'est affairé à bichonner  le Loop tandis que je faisais un dernier tour dans les magasins en quête de quelques babioles à rapporter et visitant les lieux que nous allions quitter bientôt. Le port, le parc, le bar de la marine, la place de l'église... Le jeudi j'ai repris le vélo de Joannie pour rendre une dernière visite au Petit Fribourg et à sa plage de sable rouge... tant de souvenirs m'assaillent et l'idée qu'on ne reverra sans doute pas de sitôt cet endroit magique.

Le jeudi matin, Michel et Jo sont allés installer la sculpture dans son nouveau jardin, tout près du fleuve. Bien ancrée dans le béton, elle devrait résister aux tempêtes.

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Le soir, nous voulions inviter toute la famille à la Pizzeria, mais tout était réservé à cause du Festival. Nous avons donc commandé  ces délicieuses pizzas "Frutti di Mare" si richement garnies qu'elles me faisaient deux ou trois repas et nos les avons dégustées à la maison, tandis que je prenais des leçons de chanson québécoises avec Joannie et Michel, notant les noms de chanteurs et de chanteuses que l'on n'entend malheureusement jamais en France.

Le vendredi matin, c'était l'heure de boucler les valises. Popaul le berger est rentré le regard triste dans la chambre, comme s'il avait compris qu'on partait pour de bon.

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Jujube , le chat gardait la porte de l'atelier où il réside...

 

Après avoir retiré les appuis de la sculpture,  Michel nous a amenés à Québec-Sainte Foy pour prendre un car qui nous amènerait à Montréal où nous attendait Natalie pour les trois derniers jours.

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Les derniers temps, à Saint Jean Port Joli ou à Montréal, me revenaient spontanément des images du Schönberg ou du Lorettoberg, les paysages familiers de mes promenades quotidiennes. J'étais loin de penser "chouette, je rentre" mais c'était comme si mon corps ou mon esprit me disaient: allez hop, ça suffit, maintenant on rentre au bercail, vers les endroits connus. Et à présent, j'ai des "flash-back" de ces magnifiques lieux où je ne suis plus, avec une sorte de regret dans le cœur. Est-on jamais satisfait du lieu où l'on est, n'a-t-on pas toujours la nostalgie d'un "ailleurs"?

Prochaine entrée: Montréal, la ville qui semble s'amuser tout le temps!

 

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Québec, Bavière: faits du même bois?
  • En juillet 2018 aura lieu à Saint-Jean-Port-Joli une Biennale de la Sculpture réunissant 7 artistes québécois et 7 artistes bavarois qui travailleront en tandem. Ce Blog accompagnera et documentera leur travail et fera découvrir leur environnement.
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