Arrivée des artistes et première journée
Ma fidèle lectrice Cygne m'a envoyé en commentaire une version Haiku de mon dernier poème. Comme je ne suis pas sûre que tout le monde ouvre les commentaires, je me permets de le citer ici, car je le trouve beau et percutant. (C'est le but du Haïku)
Long fleuve palpitant
Défile dans l'œil du héron.
Ma carcasse s'érode
Suite des événements: samedi, nous avons donc quitté la roulotte et nous nous sommes installés dans un chalet du "Petit Fribourg." Fondé par une famille suisse, le Petit Fribourg se compose d'une vingtaine de chalets indépendants en rond au bord du Fleuve, chacun portant un nom de ville suisse. Il sont petits mais confortables, le seul inconvénient, c'est qu'il n'y a pas d'évier pour la vaisselle. Mais depuis la porte ouverte, on voit et on entend le Fleuve monter et descendre, magnifique, toujours.
Après l'installation et les traditionnels spaghettis, Jo. est allé acheter de la bière pour les Allemands avec la propriétaire qui a tenu à nous en faire cadeau en signe de bienvenue. Nous savions par Michel qu'ils étaient bien arrivés à Montréal et qu'ils étaient en route vers Saint Jean Port Joli où ils sont arrivés vers 21h30. Ils se sont installés dans le plus grand chalet qui a 4 chambres, une grande cuisine et une vaste salle commune. Après la bière de bienvenue et les discussions des retrouvailles, chacun est allé se coucher car le lendemain commençait la première journée officielle.
Notre chalet, Montreux!
Et le grand chalet des artistes!
Le dimanche, après un bon dîner, (ici, dîner c'est à midi, le soir, on soupe!) dans un restaurant typique et bourré de monde, La Roche à Veillon, nous sommes arrivés un peu en retard pour la réunion de présentation. Tout le monde était présent sauf deux artistes québécoises encore dans un avion. Les duos d'artistes qui avaient déjà beaucoup échangé par mail sont sont vite trouvés et ont commencé à discuter avec animation. La plupart en anglais qui est la Lingua Franca, comme autrefois le latin pour les moines de tous pays quand ils se rencontraient.
(Tandis que je tape sur mon clavier, une pluie torrentielle s'abat soudain sur la mer, la plage, le parc, les chalets et ça fait grand bruit tout autour de moi...)
À 17 heures, c'était le vernissage de notre exposition "Je me souviens" au Musée de la Mémoire Vivante, à l'autre bout du village. Marie-Claude, la présidente a prononcé un discours de bienvenue, Jo a expliqué le travail que nous avions fait en 2005; lui les gravures et moi les textes. Puis j'ai lu quelques courts extraits de mon blog de l'époque concernant Philippe Aubert de Gaspé, le Seigneur du Manoir reconstruit, abritant pincipalement, tout comme l'Association pour l'Autobiographie, les souvenirs des gens "ordinaires". (moi, toi, nous...)
Dans le blog de 2005, je raconte que je suis à la bibliothèque du village et que je cherche les fameuses Mémoires de Philippe Aubert de Gaspé et que les bibliothécaires bénévoles présentes se mettent en quatre pour essayer de me le trouver. (Et on le trouve, finalement!) Plus tard, une dame vient vers moi et me dit: moi je suis une bibliothécaire bénévole et je trouve bien ce que vous avez écrit, ça montre vraiment qu'on a un rôle à jouer, qu'on est utiles et j'aimerais bien avoir ce petit texte pour le mettre dans mon bureau. Je suis touchée et je lui promets de le lui faire parvenir avant la fin de la biennale.
L'expo, sur des panneaux au Musée.
L'étape suivante, c'est la Libellule, restaurant convivial derrière l'église, qui prête gratuitement des "vélos créatifs". (Moi j'ai un vélo pas créatif, celui de Joanie, mais qui a 6 vitesses, ce qui est bien agréable pour vaincre les petites côtes au long du fleuve ;-) Comme nous sommes nombreux, le bruit est trop fort pour moi et je peine à suivre ce que disent mes voisins, mais l'ambiance est chaleureuse.
Voilà donc le déroulement de cette première journée bien remplie. Le lundi commence le boulot!
Les duos se forment...