Suite des travaux...
Lundi matin, chacun a rejoint son partenaire pour une première journée de reconnaissance du terrain où se tiendra l'exposition finale, de l'atelier de l'artiste québécois ou bien du village.
À ce jour, je connais assez bien le projet de Jo et de Natalie. Jo va faire une sculpture à partir d'un grand billot de bois et Nat un mur ou socle de présentation en pisé. (Une terre pour construire des maisons par exemple.) Poour le moment, on cherche de la terre, des outils et l'emplacement adéquat. Jo voudrait commencer à travailler son bois, mais cet après-midi, il y a France-Belgique à la télé. Dilemme...
Je connais aussi un peu le projet de Johannes Volkmann et Chantal Caron, pour avoir traduit leur correspondance avant la rencontre. (La Lingua Franca ne fonctionne pas partout..) Ce lundi matin on s'est réuni à trois et j'ai tenté d'expliquer l'un à l'autre dans leur langue respective leur travail et leur démarche.
Johannes qui a fait des études sculpture et de théâtre a mis en route il y a quatre ans un gigantesque projet appelé "la conférence des enfants" qui aboutira à Nuremberg en septembre 2018. Pour cela, il a demandé à des groupes d'enfants de divers pays d'écrire, de dessiner, de découper, d'imprimer dans un petit cahier prévu à cet effet ce qu'ils aiment , ce qu'ils n'aiment pas, ce qu'ils voudraient , ce qu'ils souhaitent pour le monde de demain. Un cahier de doléances en quelque sorte. Ce qu'il va mettre en pratique ici aussi avec de jeunes ados.
Chantal est une chorégraphe et professeur de danse, née au bord du Fleuve, fascinée par lui et par la nature et soucieuse d'environnement. Elle et ses élèves, qui auront rempli les cahiers, créeront une chorégraphie autour de ces thèmes. J'ai vu sur son site
fleuveespacedanse.wordpress.com
quelques-unes de ses chorégraphies en extérieur, dans la neige ou dans la vase. "Glace, crevasse et dérive" et "hommes de vase," qui sont impressionnantes.Je suis sûre que l'ensemble va donner quelque chose d'assez fascinant.
L'après-midi, il faisait chaud, je suis allée me balader sur la grève, la mer était haute, le vent toujours violent, je me suis baignée -enfin, disons que j'ai sauté dans les vagues!- et ce matin j'ai mal à la gorge. Zut!
Il y a quelques oies sur la grève, ce sont des oies malades ou blessées qui n'ont pas pu migrer et qui mourront sans doute à l'automne. C'est triste et bien éloigné des ballets somptueux et des grands tapis blancs que j'avais pu contempler à l'automne 2005.
Che dit que sur une petite ile en face d'ici se trouve une colonie de Guillemots, un genre de petit pingouin rigolo et des eiders, comme en Islande. Peut-être aurons-nous l'occasion de faire une excursion en bateau sur le grand fleuve pour aller observer tout cela de plus près.
Les oies malades...