Quelques souvenirs marquants
Samedi 28 juillet: table ronde, causerie, café-croissant à neuf heures du matin. Titre : persistance de la sculpture sur bois et de l'art actuel dans les lieux excentrés, tels Saint Jean Port Joli et Oberammergau.
Et me revoici à manier le micro...
Je me présente rapidement et je demande à Michi quelques précisions sur l'historique de la sculpture sur bois à Oberammergau et pourquoi elle a choisi de vivre dans ce lieu en tant qu'artiste contemporaine : parce que cela lui semblait à l'époque le meilleur endroit pour pouvoir vivre de son travail. (Es schien ihr damals der beste Ort zu sein, um von Ihrer Arbeit leben zu können.) Je pose la même question à Johannes. Il voulait apprendre la sculpture sur pierre à Freiburg, puis a postulé pour les beaux-arts et sa vie a pris un autre tour plus citadin. Puis ce fut le tour des Québécoises, Natalie et Caroline de parler de leur expérience de citadines transplantées en milieu rural. Elles rappellent l'importance de l'implantation pérenne du centre d'art moderne Est-Nord-Est, qui fait venir des gens de très loin. Y a-t-il un antagonisme entre la sculpture traditionnelle et l'art contemporain? Benoi Deschênes affirme qu'il y a de la place pour toutes formes d'art. On déplore la disparition de l'école de sculpture de Saint Jean Port Joli qui assurait une relève. Dans les deux villages, on ignore de quoi demain sera fait, mais comme le souhaite Caroline, les choses ne sont pas figées, les rapports évoluent, cette biennale a créé des passerelles entre le traditionnel et l'art contemporain. Des questionnements se mettent en place, des rapprochements s'ébauchent. Mission accomplie?
D'autres images me restent de ces quatres jours intenses: par exemple la performance des enfants qui met parfois des larmes dans les yeux du public.
Ce que disent les enfants: "Sois toi-même et ne laisse personne te dire ce que tu dois être"... "la différence ne tue pas"... "Prenez soin de notre terre"...
La danseuse de Chantal qui nous a offert un moment magique de danse dans les arbres, en contre-jour du soleil couchant sur le Fleuve.
La sculpture de Matthieu Houde, prix de la relève, qui ne faisait pas partie des duos, mais qui a beaucoup œuvré sous le soleil!
Thomas ergreift das Wort! Thomas s'empare du micro! Les artistes allemands ont dû entendre beaucoup de discours en français sans en comprendre la teneur. Alors il a tenu à prendre au moins une fois la parole, en Allemand, sans traduction, pour exprimer notre gratitude à tous. Petit discours et un mot que tout le monde comprend: Danke! Danke! Danke!